Un Outback c'est grand mais...
Jour 1, 8:30 am, rue St-Denis, sur les feux d’urgence comme de vrais montréalais, nous chargeons la voiture, que dis-je, notre camion de déménagement!
Depuis 5 jours, nous faisions des petits tas dans la maison de tout ce que nous voulions emporter avec nous pour 6 mois. Des sacs de vêtements dans la chambre, des bacs de vaisselle pour cuisiner à l’extérieur, le nécessaire pour la douche dans la salle de bain, etc., etc., et etc. Je précise bien trois etc., parce qu’une fois tout ce matériel rassembler dans la salle à manger le matin du départ, on se dit qu’on a peut-être un peu pousser la note question matériel… L’idée que tout n’entre pas dans l’auto nous traverse l’esprit dans un moment de lucidité momentanément, d’autant plus que nous devons laisser un banc de la banquette arrière relevé pour notre petite invitée. La filleule adorée est milieu de la montagne de sacs et de bacs de camping, sac de randonnée sur le dos, ça ne serait pas très sympa de la laisser à Montréal faute de place !
Dans notre élan d’optimisme, nous descendons tout notre bardas sur le trottoir, mais encore une fois nous sommes d’une belle naïveté ; c’est presque beau à voir ce projet collectif que nous avons entrepris pour réussir à fermer le hayon arrière sans laisser un sac derrière! L’esprit de coopération nous amène d’abord à sortir des objets des bacs que nous avions méticuleusement identifiés pour les glisser dans chaque fente à notre vuees. Puis, la réalité nous amène à jeter un regard inquisiteur sur ce que chacun à importer… Misère ressaisissons-nous, il ne faut pas perdre notre esprit d’équipe dans l’adversité! Finalement, nous optons pour mettre des sacs sur nos genoux, jusqu’à Longueuil où nous attend la roulotte. Nous y mettrons les neufs sacs de vêtements et de souliers dont nous croyons réellement avoir besoin. En attendant, chacun doit faire son effort, même la filleule adorée qui se sacrifie pour la guitare et le ukulele, photo à l’appui.
Et devinez quoi… ça a fonctionné! Bon, dans les petites montées on consomme plus de 35 litres d’essence/100km, mais d’ici les Rocheuses on s’habituera à porter toujours les mêmes vêtements sales et puants et nous ferons des heureux de quelques dons, sans quoi nous reviendrons avant décembre faute de budget ayant tout dépensé en essence.