Les Bons Samaritains de Joshua Tree | Les Cactus

  Au début du jardin de cactus de Joshua Tree, une affiche m’a bien fait rire. Je vous en fait une traduction libre : « Évitez de toucher aux cactus, le retrait de leurs épines sera encore plus douloureux que leur insertion dans votre peau ! » Mais quel imbécile se dit que c’est une bonne idée de toucher aux cactus avec toutes les épines qu’ils ont ? En fait, j’ai appris à mes dépends que les contacts avec ces plantes épineuses ne sont pas toujours sollicités, ce qui ne veut pas dire pour autant que nous sommes imbéciles si ce douloureux contact survient.

Cactus Cholla

Cactus Cholla

  Nous marchions sur le sentier quand nous avons vu une jeune femme avec un morceau de cactus planté dans la paume de la main. Elle semblait chercher comment retirer les épines de là. Bons samaritains que nous sommes, nous lui avons proposé d’utiliser les ciseaux et les pinces à sourcils que nous avions dans notre trousse de premiers soins. En la regardant couper les épines une à une du morceau de cactus pour ensuite les retirer avec la pince, je me suis demandée pourquoi elle ne faisait pas que tirer un bon coup. Je la trouvais un peu douillette, mais bon, chacun gère les épines de cactus qui lui transpercent la peau comme il l’entend. Lorsqu’elle a enfin coupé la dernière épine qui était enfoncée dans sa paume, le morceau de cactus est tombé par terre à nos pieds. Une belle boule ronde remplie d’épines acérées. Comme il ventait et que je ne ne voulais pas que la dite boule blesse quelqu’un d’autre en roulant, je l’ai balayée légèrement avec mon pied gauche pour l’éloigner de nous. Quelle mauvaise idée! Les épines ont transpercé mon soulier, mon bas et ma peau! La douleur a provoqué le réflexe de détacher mes lacets pour sortir rapidement mon pied de mon soulier. Quelle deuxième mauvaise idée! En bougeant mon pied, les épines se sont enfoncées encore plus profondément dans ma peau. Les yeux remplis d’eau, j’étais maintenant sympathique à la douleur de la jeune femme devant moi qui continuait de retirer les épines qu’elle avait de plantées dans la main. Elle était soudainement moins douillette que je le croyais.

Pied

Pied transpercé de Roxie

  Cette douloureuse péripétie, nous a permis d’apprendre que ce type de cactus se nomme le cholla (prononcer « choy-a ») et que ses épines très minces et tranchantes lui permettent de percer aisément les surfaces avec lesquelles il entre en contact, comme la peau par exemple. On a aussi appris qu’au contact de l’humidité, comme l’épiderme d’un pied, les pointes des aiguilles se recourbent sur elles-mêmes les rendant encore plus douloureuses et difficiles à retirer. J’aurais aimé m’émouvoir devant tant de beautés de la nature, mais j’étais trop occupée à souffrir. Ces cactus étaient d’ailleurs utilisés comme projectiles par les Amérindiens pour combattre et blesser l’ennemi. On repassera pour la grande sagesse et l’harmonie avec la nature des peuples des premières nations !

  Pour vous donner une idée de l’extraction des épines, voici une petite vidéo que nous avons trouvée sur YouTube qui représente très bien la délicate opération !

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